






SERAPHINE
"La vie rêvée de Séraphine de Senlis" de Françoise CLOAREC
Editions Phebus
Résumé
Séraphine naît le 3 septembre 1864, un an plus tard jour pour jour, sa mère meurt. A 7ans, elle est orpheline. Elle commencera sa vie comme domestique. L’entrée en peinture de Séraphine se déroule dans la cathédrale de Senlis, elle entend la Vierge lui ordonner de peindre. A 42 ans, elle s’empresse d’obéir à l’ordre venu d’en haut. C’est aussi une nécessité pour ne pas tomber dans un ailleurs inquiétant. Elle demande conseil au peintre et illustrateur Charles Hallo dit Alo qui lui répond : « Prendre des leçons, vous, Séraphine ? Mais vous n’avez pas besoin de leçons ! ».
En 1912, un allemand, Wilhelm Uhde, collectionneur de tableaux qui réside quelques semaines l’été à Senlis emploie une femme d’âge mûr pour faire le ménage. Lors d’une soirée chez des amis, il aperçoit une nature morte et reste muet de saisissement devant le tableau. Il découvre alors que Séraphine en est l’auteur. Il l’encourage à continuer.
En 1917, a lieu l’exposition annuelle des Amis de l’art. Après maintes hésitations, Séraphine déposera 3 tableaux. Dans l’espace d’exposition, la puissance primitive de ses œuvres surpassent tous les autres. C’est Udhe qui achètera ses tableaux.
Séraphine se lance à corps perdu dans la peinture, jusqu’à l’épuisement. Au fil des mois, l’inspiration va la déserter et la folie se profile pour exploser en 1931, elle a alors 68 ans. En 1932, elle quitte Senlis pour Clermont sur Oise, l’asile, où elle restera jusqu’à sa mort.
Ce que j’ai aimé
Séraphine est issue d’une famille pauvre, elle grandit à la campagne au milieu des champs, elle n’a donc aucune influence culturelle. Elle peint ce qu’elle connaît les fleurs, les arbres…le monde de son enfance. Sa peinture, c’est aussi une liberté pour elle qui a été domestique toute sa vie. C’est son être tout entier qui parle, c’est de l’art brut, hors les normes. D’ailleurs elle peint avec du ripolin auquel elle ajoute des substances. Tout ce qui résonne pour elle ressort dans ses tableaux, c’est Sa Vérité ! C’est authentique ! C’est elle… jusqu’à la folie.
Noëlle Mesureur